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Libération

A l'OM passent les stars et les stadesDans un Vélodrome bientôt en travaux, l'OM bat Caen et se rapproche de la D1.

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publié le 19 février 1996 à 1h05

Marseille, envoyé spécial

«J'avais pris ce micro pour vous dire que je partais, aujourd'hui j'espère vous retrouver très bientôt.» Jean-Pierre Papin, le moral replâtré, le pied dans le mortier, vient de poser sa voûte plantaire dans le ciment gelé. La tribune nord vrombit, prend acte. En ce 18 février 1996, l'OM, par la grâce d'une concordance des temps toute symbolique, entreprend de se faire une mémoire neuve. L'organisation de la Coupe du Monde 1998 lui offre l'occasion de ravaler le ventre et la façade de son stade Vélodrome, et, par là, de repartir à zéro. Caen venait mettre en jeu son statut de leader en D2, et, comme le résume ce vieux supporter d'une voix étrangement peu assurée: «Si on gagne, ce sera une belle journée.» C'en fut vraiment une puisque les Marseillais l'ont emporté 1 à 0 et se sont installés à la première place du championnat de D2.

Dimanche, vers 15 heures, les abords du stade reprennent des couleurs. Le soleil zoome sur le virage nord, on jouera à guichets fermés. On sent très vite, malgré la hâte des supporters à l'entrain mesuré, que bien qu'on ait convoqué les plus grandes stars de l'équipe depuis 1937, date du premier match au Vélodrome, c'est l'accession en D1 que cette foule rumine tandis que les dirigeants, eux, n'attendent pas pour consulter. Jean-Michel-Roussier, directeur général, snobe déjà son coach, Gérard Gili, et se confie à Roland Courbis. Paradoxalement si ça tchatche, c'est plutôt bon signe. L'OM est en vie. Les tribunes populaires a