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Libération

Battus 3-1 en Coupe de France, les Parisiens sortent déconfits de cette 4e défaite d'affilée.Remises en cause en perspective. L'étau se resserre sur un PSG damé à Auxerre

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publié le 26 février 1996 à 0h48

Auxerre, envoyé spécial

Luis Fernandez est sorti du vestiaire la bouche bée, les yeux écarquillés. Face à la masse des journalistes qui font le siège devant la porte qu'il vient de refermer, il s'est trouvé un voix douce, presque plate. Il murmure, comme s'il s'agissait d'un secret: «On est pas rentrés dans le match, il faut maintenant prendre les choses à bras le corps, il va falloir y aller avec les tripes.» Sa petite litanie ne masque pas un certain désarroi. «Je ne suis pas abattu, ça prendra les proportions que ça doit prendre... Ce sont les aléas du foot, c'est peut-être un match à l'image de notre football en ce moment.»

Et décidément, ça ne tourne pas rond pour le poids-lourd du championnat qui, pour la quatrième fois d'affilée, est battu sans appel. Ce huitième de finale de Coupe de France est à peine entamé sous le ciel marbré de Bourgogne que les Parisiens statufiés voient leur horizon s'obscurcir. C'est Laslandes, avec ses airs de cigogne égarée au milieu du marais, qui trompe Lama dès la cinquième minute. Une belle et longue passe de Blanc sur coup franc vient se ficher dans les pattes acérées de Lamouchi, qui tranche l'aile de la défense parisienne et centre en retrait.Laslandes ne fait alors que réussir ce que Cocard a loupé un peu plus tôt.

Dès lors, si les Parisiens ne manquent pas de ballons, ils ne doivent de ne pas prendre une raclée qu'à la piètre finition des attaquants de Guy Roux qui jouent à l'anglaise, par longues relances ou contre-attaques, et trace