«Samedi, après le match d'Auxerre, nous ne sommes pas rentrés trop
tard à la maison. Je me suis couché vers 1 heure du matin. Dimanche, j'en ai profité pour passer la journée avec les enfants, sans penser qu'on avait fait un mauvais match. Puis on a pris le bus et on est venus ici pour préparer le match contre Lens.» Youri Djorkaeff, en manches courtes dans les salons de l'hôtel Novotel du golf national de Guyancourt (Yvelines), se prête sans mal à la conférence de presse exceptionnelle, à la veille d'un vulgaire match de championnat.
Selon lui, il s'agit simplement de mettre les joueurs face à leurs responsabilités. «On est des grands garçons. Les joueurs se sentent vite remis en cause, c'est un peu le problème du foot, mais on ne doit pas avoir peur d'affronter ça en face.» En première ligne pour répondre à leur propre défaillance: Bravo, Lama, Raï, Le Guen, N'Gotty.
Djorkaeff résume: «C'est dur pour nous. C'est tout de suite après, dans les vestiaires, que les choses fortes se sont passées. Je n'avais pas envie de voir la tristesse dans leur regard. Autant je reviens comme une fleur de l'équipe de France, autant quand j'arrive au PSG, c'est le doute.»
Les joueurs ont beaucoup parlé dans le bus qui ramenait l'équipe à Paris. De ces conversations nocturnes d'où rien ne filtre. C'est sans doute à cause de cet état propice à la réflexion que dimanche soir, à la demande expresse de Luis Fernandez, l'équipe s'est retrouvée coupée de ses bases pour ressouder un groupe qui sur le te