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Libération
Reportage

L'opération du Stade vélodrome à coeurs ouverts Pour les employés de l'OM, les travaux pour le Mondial 98 enterrent tout une époque.

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publié le 2 mars 1996 à 3h15

Dans la perspective de la Coupe du monde 1998, le Stade vélodrome de

Marseille subit un important lifting. Les travaux, prévus sur deux ans, ont débuté le 19 février. La tribune Jean-Bouin puis la tribune Ganay seront avancées vers la pelouse. Les virages élargiront leur ventre afin que le stade de 35.000 places puisse accueillir 60.000 spectateurs à ciel ouvert. Dans les larges coursives du stade, les employés du club, obligés de plier bagage, définitivement pour certains, provisoirement pour d'autres, donnent leur sentiment sur la disparition de leurs vieux murs aux couleurs azur et blanc décrépits... tandis que l'équipe redore son célèbre blason. Dans ce grand chambardement, l'OM, qui reçoit ce soir Mulhouse, est en passe de retrouver la D1 et garde intacte son image. Pour preuve, la signature hier d'un contrat de partenariat avec le groupe italien Parmalat pour 20 millions de francs. En espérant qu'il retrouve son éclat, le concierge, les restaurateurs, un jardinier, le directeur de la section amateur et la magasinière mêlent leur nostalgie.

Paul et Dyna, adieu aux assiettes du Maracana «Pour moi qui suis un amoureux de football, je ne me vois pas devoir travailler dans une cafétéria.» Paul travaille au restaurant du Stade depuis quatre ans, Dyna six ans. Il est le maître d'hôtel, et elle penche ses yeux amandes sur les rouleaux de Carte bleue. «On est obligé de partir à cause des travaux», dit-elle. Salariés de la société Eurest avec les cuistots et le chef à moustache C