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Libération

Villepreux s'intercale.Efficaces et ennuyeux Anglais.

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publié le 4 mars 1996 à 3h12

On attendait le jeu collectif pétillant des Ecossais. On a surtout

vu la pression défensive anglaise mettre très vite en échec la plupart de leurs actions. Les intentions étaient toujours présentes, comme ce fut le cas lors des matchs précédents, mais, entre-temps, les entraîneurs anglais ont eu le temps d'analyser leurs points forts. Ils n'ont pas manqué d'avoir un oeil sur le demi d'ouverture Townsend, pierre angulaire du système qui sait, mieux que quiconque, faire pénétrer un partenaire dans l'entre-jeu et accessoirement transpercer lui-même le premier rideau de défense.

Ce premier rideau anglais fut d'ailleurs d'une grande efficacité. Il concéda une seule percée au numéro 10 écossais. Celle-ci était claire et aurait dû permettre au joueur du Chardon de faire la course en tête et certainement de gagner le match et le grand chelem. Les Anglais auraient été alors obligés de se découvrir. Ce fut, à mon avis, le tournant du match. Auteur d'une course solitaire de 80 mètres, Townsend chercha un moment un soutien extérieur, qui finit par arriver mais avec des Anglais infiltrés latéralement sur la ligne de passe. Il lui aurait fallu une grande maîtrise pour stopper son avancée et chercher un soutien dans l'axe profond, puisque l'axe latéral aurait immanquablement entraîné un jeu de passes plein d'incertitudes. Choisissant de jouer seul sur les deux derniers défenseurs, il fut mis au sol. Sa libération de balle ne fut pas excellente. Les Anglais récupérèrent celle-ci et du même co