«C'est peut-être lui le futur Tomba.» Même au conditionnel, le
compliment décerné par le «roi» lui-même vient combler Sébastien Amiez. A 23 ans, le Français de Pralognan a chipé hier la couronne de meilleur slalomeur du monde vissée sur la tête de l'Italien depuis deux ans. Et il a avoué: «J'avais tellement rêvé de battre le champion du monde à la régulière...»
Dimanche, en arrivant sur les pentes de Lillehammer où se déroulaient les dernières épreuves de la saison alpine, Sébastien Amiez est déjà en tête du classement de la Coupe de monde de slalom qui prend en compte toutes les courses disputées depuis le premier slalom de Vail (Colorado), en novembre. Tomba a en effet fait l'impasse sur le début de saison pour préparer les championnats du monde, et il lui manque de précieux points. Amiez a lui joué la régularité: deux podiums premier à Veysonnaz en Suisse, second à Vail et plusieurs places d'honneur. La seule et unique condition pour qu'Amiez fasse payer sa régularité dans les tout meilleurs et puisse couronner son année: devancer Tomba, une dernière fois, rien moins. Chez Amiez, ce genre de défi décuple l'audace. Il est célèbre pour sa haine des mauvais chronos. Au petit matin norvégien réchauffé de soleil, il remporte la première manche du slalom, avec 9 centièmes d'avance sur son rival. Reste à assurer dans le second tracé: «J'ai eu un peu peur de craquer, c'est vrai, confiera Amiez à l'arrivée. Mais j'ai résisté à la pression, je me suis adapté au terrain.» Tomba se