Menu
Libération

Le XV de France battu à son propre non-jeu. Contre les Gallois. les Bleus perdent faute d'enthousiasme. On attend toujours le rugby promis.

Article réservé aux abonnés
publié le 18 mars 1996 à 2h38

Tournoi des cinq nations, 5e et dernière journée. A Cardiff, pays de

Galles bat France 16-15 (mi-temps 10-5) Pays de Galles. 1 essai: Howley (12e); 1 transformation: N. Jenkins; 3 pénalités: N. Jenkins (31e, 62e, 74e).

France. 2 essais: Castaignède (19e); Ntamack (67e); 1 transformation: Castaignède (67e); 1 pénalité: Castaignède (50e).

Longtemps l'Arms Park de Cardiff fut une place forte convenue de l'imaginaire du rugby. Il paraît que ce stade pouvait broyer la volonté de n'importe quelle équipe en visite par la force de ses chants. Après leur défaite 16 à 15 face aux Gallois, les joueurs français n'ont jamais mentionné cela. Si l'on ôte au rugby la magie aujourd'hui éculée, que reste-t-il? La simple beauté du jeu. Malheureusement, du jeu, samedi, il y en eut très peu.

Dépouillé de ses mythes, rendu à la raison, le rugby est aujourd'hui un sport collectif avec ballon. La seule chose qui le distingue, bien plus que la forme du ballon, c'est que pour jouer il faut combattre. Ce n'est pas une question de rage ni de courage. C'est avant tout une question de présence. Il faut être là au moment où ça se passe, et, samedi, les Français, s'ils y furent, ont toujours raté le tempo.

Quand il est arrivé mercredi à l'entraînement, Jean-Claude Skrela voulait faire un pas en avant pour parfaire la production de son équipe après sa large victoire contre l'Irlande. «Puisque les Gallois sont forts en touche, puisque tous leurs lancements de jeu se font après leurs conquêtes dans ce secteur, dis