Lyon,de notre correspondant
Pour Michel Platini, il est «l'un des tout meilleurs avants de pointe du championnat de France». Pascal Olmeta, son coéquipier à l'Olympique lyonnais, le compare au Jean-Pierre Papin qu'il a connu à l'OM «pour l'efficacité du geste face au but». L'institutrice de Francheville, près de Lyon, se souvient de la photo des CM1 de 1984: «Notre Flo avait à peine 10 ans; tous les élèves étaient en tenue de ville, lui portait un short bleu et un maillot de footballeur. Sérieux comme un pape, mains dans le dos, il a déjà l'air de poser pour la photo officielle de l'équipe avant le match.» C'est cette même année 1984, qu'Alain Simeone, responsable des moins de 13 ans à l'Olympique lyonnais, repère Florian Maurice à l'occasion d'un tournoi en salle: «Il m'a éclaboussé les yeux, dit-il, par sa vivacité, son adresse, son côté artiste dans sa manière bien à lui d'amortir le ballon de la poitrine et de placer sur son pied gauche ou sur son pied droit.» Un an plus tard, Florian Maurice entrait comme pupille à l'Olympique lyonnais. Douze ans plus tard, le gamin de Francheville joue toujours à l'OL, mais en D1, dont il est actuellement le deuxième meilleur marqueur, et ce soir, avec l'équipe de France Espoirs, il tentera d'arracher contre l'Allemagne un billet pour les Jeux olympiques d'Atlanta (lire ci-dessous). Son dernier but, le 15e en championnat cette saison, marqué d'un «mauriçade» (volée en ciseau) samedi contre Nantes, il l'évoque d'une phrase. Mais il pren