Rouen, envoyé spécial
Les Albatros sont-ils concentrés, nerveux, anxieux? Au goûter d'avant-match, à quelques heures de la première manche de la finale du championnat de France de hockey sur glace qu'ils disputent contre Rouen, il est bien difficile de lire sur le visage de ces grands costauds. On ajuste sa cravate, on discute. La vérité est que les hockeyeurs de Brest ont un double souci.
Le premier est immédiat, il faut battre Rouen. Depuis quatre ans, cette équipe a mis la main sur la Coupe Magnus et s'est hissée cette saison au meilleur niveau en remportant le championnat des Ligues européennes. Autant dire que Rouen est le club qui a réussi tout ce que les autres regardent avec envie. Sa stabilité financière et sportive, sa politique de formation, des supporters increvables ont eu raison du naturel migratoire de pas moins de dix joueurs de l'équipe de France qui en constituent l'ossature. Ce voeu du long terme prêché par son président Jean-Claude Ducable apparaît d'emblée comme le contre-exemple à la formation créée avec force étrangers par Briec Bounoure venu en Bretagne chercher une sécurité de l'emploi au sein de la société d'agroalimentaire Doux dont ils doivent défendre les couleurs sur la glace. D'où leur second souci.
Stratégie de défense. Fait rare, Briec Bounoure, leur président, ne s'agitera pas dans leur dos avec son bonnet Père Dodu sur la tête. Il a été mis en examen la semaine dernière pour escroquerie, usage de faux et abus de biens sociaux. Placé sous mand