Coupe Davis, quart de finale. A Limoges, France bat Allemagne 5-0.
Il fallait un coup de dés et Yannick Noah l'a tenté. En alignant samedi Guy Forget et Arnaud Boetsch qui avait remporté tard la veille un simple en cinq sets, le capitaine de l'équipe de France pariait sur une victoire en deux jours et trois matchs. En cas de défaite, les Français qui menaient par deux victoires à rien face aux Allemands auraient été contraints de disputer dimanche la qualification pour les demi-finales de la Coupe Davis, avec huit sets au moins dans les bras et les jambes de Boetsch. Pour le coup, Noah a aboli le hasard.
Il est là pour ça, cet homme, et on se demande quel air aurait l'équipe de France de Coupe Davis sans ce souvenir vivace d'un tennis talentueux, inattendu et frondeur. Pilic, le capitaine allemand, avait choisi d'aligner Becker aux côtés de Goellner, le numéro 4 mondial, capable de forcer la victoire même mal remis d'un mauvais virus.
Le double de samedi fut étrangement une confrontation Noah-Becker. L'un est donc assis sur le banc, l'autre est à la recherche de son jeu, debout sur le court. Ni l'un ni l'autre n'ont changé. Becker ressemble à l'ado qui remporta Windbledon en 1985, même visage que les cheveux coupés court et les cils incolores gardent jeune. Même grand corps aux os lourds, même démarche contenue, comme il contient sa personnalité quand il joue. Signe particulier: grand joueur, un des cinq meilleurs mondiaux depuis dix ans. Un point c'est tout. Il est grand, mêm