Menu
Libération

Les frères Poupon fuient en avant grâce au vent du sud«Sill» affiche 19 milles d'avance dans la Transat.

Article réservé aux abonnés
publié le 19 avril 1996 à 3h58

Les marins de la Transat avaient bien raison de se méfier des frères

Poupon lorsqu'ils ont mis la flèche plein sud quand le reste de la flotte faisait cap au sud-ouest. «Philou» avait mieux lu que les autres les cartes météo communes à l'ensemble des bateaux de la course, et n'a pas hésité une seconde à fausser compagnie au peloton de tête. Dans la nuit de mercredi à jeudi, leur option le long des côtes du Portugal s'est avérée payante, puisque hier en fin d'après-midi, Luc et Philou (Fleury Michon) comptaient 19 milles d'avance sur Desjoyeaux et Jourdain (Sill Plein Fruit) et sur la doublette Florence Arthaud-Jean Le Cam (Guy Cotten Chattawak). Leaders l'espace de quelques heures, Franck Cammas et Jean-Luc Nélias sont pointés à 20 milles et Gautier-Pahun à 24 milles.

Jean-Luc Nélias était hier particulièrement admiratif: «Ce sont de vieux renards. Il y avait un coup à jouer. Bravo. Nous avions entamé un bras de fer contre Sill. La Transat ne se gagne pas en restant à la queue-leu-leu.» Roland Jourdain, lui, avait un peu les boules: «Ça fait mal. Ils ont vu un truc que nous n'avons pas forcément pris en compte. Bien joué. La nuit dernière n'était pas drôle: pas de vent, peu de vitesse et les Poupon à gauche du plan d'eau!»

Alors que les premiers devaient croiser la nuit dernière au large du cap Saint-Vincent, la pointe sud-ouest du Portugal, on peut penser que le vainqueur de la première étape arrivera en vue de l'île de Madère dimanche. Même s'ils ont temporairement pris une