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Libération

Madère en vue, les frères Poupon creusent l'écart. Avec 64 milles d'avance, Philippe et Luc devraient remporter la première étape de la Transat, dimanche.

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publié le 20 avril 1996 à 3h53

Lucky et Philou, autrement dit les frères Poupon, continuent de

donner la leçon à l'ensemble de la flotte de la Transat AG2R. Leur mainmise sur la fin de la première étape entre Lorient et Madère est en effet totale et, hier, en milieu d'après-midi, leur avance sur leur suivant immédiat, Ville-de-Dinan d'Eric Drouglazet et Marc Thiercelin, était de 64 milles soit environ 118 kilomètres. En bons régatiers, les Poupon, après avoir creusé le trou par l'est, sont venus se positionner entre la flotte et l'archipel portugais afin de pouvoir contrôler à distance l'évolution de celle-là. Si l'ampleur des écarts est une des surprises marquantes de cette première étape, l'identité des poursuivants est également une source d'étonnement. Eric Drouglazet et Marc Thiercelin sur Ville-de-Dinan sont en effet venus s'intercaler à la deuxième place juste devant les deux amateurs Philippe Berquin et Hervé Siret, qui, sans sponsor, courent sur un bateau répondant au nom évocateur d'Iphigénie. Ces deux voiliers ont en effet dépassé la bande des favoris, Le Cam-Arthaud, Jourdain-Desjoyeaux, Cammas-Nélias, en choisissant une option légèrement plus à l'est que le gros de la troupe. Philippe Berquin et Hervé Siret, tous contents de naviguer à vue avec les deuxièmes, sont plein d'humour et en oublieraient pour un peu qu'ils doivent écoper au seau toutes les heures à cause de l'eau qui remonte par le safran et qu'ils pataugent dans l'huile depuis le départ: «Notre option à l'est est complètement réflé