Paroles prémonitoires d'un grand marin, détenteur du record de la
traversée de l'Atlantique à la voile, en 6 jours 13 heures 3 minutes, Serge Madec. C'était il y a pile un mois, sur les pontons du port de Lorient, avant le départ de la Transat en double Lorient-Saint-Barthélemy. Le skipper d'Athena Assurances évoquait l'avenir de la course au large: «Ce qui continuera à faire bander le grand public, c'est Florence Arthaud en black-out pendant une semaine et qui du jour au lendemain resurgit et gagne la Route du rhum. Le sponsoring voile, l'engouement des Français, on les doit à Tabarly dans la brume de Newport, à Colas sur Club Med ou à Eugène Riguidel sur William Saurin. Maintenant, on ne peut plus faire ce genre de bateaux énormes, mais c'est ça qui a fait décoller les gens. Maintenant, après les années fric, ce qui peut encore enflammer le public, c'est un final de la Transat avec une arrivée de Le Cam avec 63 secondes d'avance sur le deuxième, comme il y a deux ans. C'est un peu l'équivalent de France-Brésil au Mexique en Coupe du monde qui se termine aux penalties. Les courses les plus belles, c'est quand les deux mecs sont roue dans roue dans les derniers virages. Ce qui a fait la légende de la course au large, ce sont les arrivées de Mike Birch et Malinowski séparés par 98 secondes ou celles de Tabarly et Riguidel à Lorient. Les marins ne peuvent pas faire mieux que de créer ce genre de situation après trois semaines de mer. C'est tout le mal que je souhaite à cette T