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Libération
Reportage

Le Paris SG dans la joie et la couleur.Le club a fêté hier sa Coupe d'Europe.Une journée qui s'est achevée par un raté au Parc.

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publié le 10 mai 1996 à 5h47

Mercredi 22 heures, stade du Roi-Baudoin

Coup de sifflet final sur la victoire. Joie de grands enfants qui ne parviennent pas à expliquer leurs émotions. Émois de jeunes enfants, ceux de Luis Fernandez, courant avec leur père sur la pelouse, celui de Patrick Colleter, qui perçoit forcément que cette soirée au résultat grandiose ne fut pas habituelle. La médaille autour du cou, il regarde, écoute les Parisiens souriants qui viennent répondre un à un aux questions, s'assoit, fatigué, sur le gros sac de papa. Les yeux brillants, le défenseur Alain Roche parle du «plus beau jour de sa vie»; le président délégué, Michel Denisot, larmes séchées, yeux moins rougis, avoue que, pour la première fois, il a prié au cours d'un match; Bernard Lama analyse le fonctionnement d'un groupe qui a su, à huis clos, redévelopper son esprit d'équipe lors de la préparation à Hendaye. Des mots, des sourires, du bonheur. Les Parisiens savourent leur premier titre européen. Jacques Chirac leur a envoyé un télégramme pour saluer leur «triomphe».

Nuit de fête Rapide retour en avion et autour de quatre heures, rendez-vous pour la fête impromptue à Canal: le traditionnel «We are the champions» attend les vainqueurs. Il est relayé par la sarabande avec Yannick Noah, le capitaine de l'équipe de France de tennis appelé la semaine dernière par Denisot pour souder un moral de vainqueurs. Le président Pierre Lescure philosophe entre deux cigares: «Nous avons semé, vient le temps de la récolte.» Joli gâteau décoré