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Libération
Reportage

Narbonne joue gros et beau .Samedi, le XV languedocien affronte Toulouse, son modèle.

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publié le 11 mai 1996 à 5h44

Narbonne, envoyé spécial

Pour parler du Racing Club narbonnais, il faudrait raconter d'abord les derbies contre Perpignan ou Béziers, des matchs d'anthologie, selon la chronique. Des explications franches entre gros où on remuait plus de viande que de cuir, où se réinventait l'expression «mouiller le maillot» sans préciser s'il s'agissait de sueur, de sang ou de larmes. Sans doute un peu de chaque. Il y eut aussi à Narbonne des artistes du contournement, des princes de la passe, des géomètres du jeu de ligne: Jo Maso, François Sangali ou Didier Codorniou. Du coup, dans le rugby méditerranéen où, de Toulon à Perpignan, les machos se rencontrent front contre front, Narbonne a gardé un petit côté atypique.

Style. Est-ce pour cela que Toulouse, favori de tous pour la conquête d'un troisième titre, qui rencontre Narbonne dimanche en quart de finale, n'a pas réussi à battre l'équipe languedocienne depuis deux saisons? Aussi bien, le champion en titre pourrait cette fois-ci empocher le match en deux temps et quelques beaux mouvements. Dans la poignée de supporters narbonnais qui suivaient l'entraînement cette semaine, on virait facilement à l'optimisme sans se risquer pourtant aux pronostics.

Francis Lagleyze, demi d'ouverture narbonnais, formé à Bagnères, ancien joueur de Lourdes et de Toulon, peut faire de l'intérieur une description comparée des rugbys en France: «Ce n'est pas le même jeu que l'on joue à Toulon ou dans le Sud-Ouest. A Bagnères, j'avais appris à attaquer sur tous