Bordeaux, envoyé spécial
Sous les puissants projecteurs qui irradient le «paddock» du parc Lescure, Alain Afflelou sort des vestiaires le premier. Bravache, il se dirige vers les micros: «Je reste.» Après la défaite des Girondins en finale de la Coupe UEFA, où son équipe a frôlé la déroute après un parcours d'anthologie, le président s'exprime d'une voix nette, déjouant les pronostics qui le voyaient abdiquer et les commentaires qui prédisaient l'explosion d'une formation au bout du rouleau.
Rumeurs. Le président absentéiste, celui dont nombre de joueurs moquent les errements, les volte-face et méprisent le maigre sens du contact humain, ne démissionnera pas. On avait prédit des règlements de comptes dans le staff girondin, où il semblait en minorité, il devance le combat, veut montrer qu'il a de la poigne et s'en prend... à la Juventus. «Ils ont agi comme des voyous, c'est une question de politesse, je leur ai dit ce que je pensais.» Allusion faite au «voyage» effectué à son insu par Zidane à Paris, où il a rencontré un émissaire du club de Turin, dix jours avant la finale. Une opération qui selon lui a troublé la sérénité de l'équipe. Tout comme la vraie-fausse déclaration de Dugarry la veille du match. L'attaquant se disait prêt à partir lui aussi vers un club étranger avant de démentir, semant encore un peu plus le doute dans un collectif disparate, las de ne pas lire correctement dans les projets de son président, qui, à une journée de la fin du championnat n'a pas encore