Ce sera Toulouse contre Brive. La finale du championnat de France de
rugby 1996 opposera le tenant du titre, qui vise trois couronnements consécutifs, à une équipe corrézienne, qui n'a jamais connu la consécration. C'est dire que le match qui sera disputé le 1er juin au parc des Princes représentera un peu plus qu'un titre. D'autant que les Toulousains, sortis premiers des matchs de poules, rencontreront des Brivistes, classés deuxième. Deux styles pour un seul titre.
Le jeu de Brive est entêté. Il y a d'abord du combat, et ensuite du combat encore. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est un pari risqué. Au tour précédent, les Brivistes s'étaient fait contrer par les avants agenais et n'avaient dû leur victoire qu'à deux fautes stupides de leurs adversaires en fin de match. Le même scénario s'est reproduit contre Pau, conclu par un score serré: 23-21, moins d'une pénalité d'écart, de celle que l'on peut encaisser à tout moment.
Le score fut ouvert ainsi, sur la faute récurrente en France: plongée briviste dans le camp palois sur une mêlée ouverte. Il se poursuivit sur deux fautes en une: un Palois qui tente de grapiller un ballon au sol sous les yeux de l'arbitre, Penaud joue rapidement la pénalité à la main et marque un essai entre les poteaux pendant que les Palois discutent.
Cette volonté d'accélérer le jeu fut la marque la plus encourageante du match, une semaine après des quarts de finales navrants. La rencontre pourtant n'atteignit jamais des sommets. La volonté