Théâtre de la finale de la Ligue des champions, le Stade olympique
de Rome présente ce soir une affiche qui a de la tenue. La Juventus de Turin de Marcello Lippi est opposée à l'Ajax d'Amsterdam de Louis Van Gaal, soit une opposition de style de jeu et de culture qui donnera toute la saveur de l'événement. Le classicisme des partitions jouées ce soir est, d'avance, un régal pour les critiques du ballon rond. La pression physique et musclée de la Juventus arquée sur son trio d'attaquants Ravanelli, Del Piero, Vialli saura-t-elle désaccorder le collectif néerlandais, privé de quelques-uns de ses premiers violons? Overmars ou Reuser, blessés, ainsi que Reiziger, suspendu, ne seront pas du récital, tandis que Franck De Boer et Kluivert restent incertains, ou du moins dans l'incapacité de disputer la finale dans son entier. Mais selon Didier Deschamps, récemment promu capitaine de l'équipe de France pour l'Euro et grand déblayeur de ballons des bianconeri, la chance de la Juve passera par lui et son compère du milieu de terrain Antonio Conte. Il échoira à ces deux joueurs de casser le rythme de la valse des passes néerlandaise chère à la tradition du club d'Amsterdam: «Si on leur laisse le temps de se tourner, de contrôler, de penser, on va courir sans cesse derrière le ballon, et quand on ne pourra plus, ils nous planteront un but», pronostique Didier Deschamps.
Marcello Lippi promet de son côté «un grand match» de la part de ses joueurs et avertit l'Ajax triomphant: «Vous êtes l