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ATHLETISME. Marie-Jo Pérec vise l'or aux Jeux et un record du monde

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publié le 23 mai 1996 à 5h13

Attirée par les meetings de printemps, la Californienne Marie-José

Pérec est rentrée en France plutôt allègre. A Nelson Montfort qui lui demandait hier si elle parlait «bien anglais maintenant?», elle a décoché un joli «moins bien que vous, Nelson». L'humour que donne la distance sans doute. Reste le programme beaucoup plus sérieux des soixante derniers jours avant les JO où elle s'alignera «sur 400 mètres et dans les relais 4x100 et 4x400». Mais pas question d'un doublé 400 et 200 mètres: «John Smith (son entraîneur à Los Angeles, ndlr) n'a jamais dit ça... Je n'en ai jamais parlé.» Si Marie-Jo a fait beaucoup de 200 mètres cet hiver, «c'est pour travailler la vitesse», ce qu'elle n'avait pas fait l'an dernier. Et ce travail se poursuit, puisque c'est sur 200 qu'elle courra samedi au meeting de Villeneuve-d'Ascq tout comme plus tard aux championnats d'Europe de Madrid ou à Saint-Denis. Objectif, en plus de la médaille d'or à Atlanta, le record du monde du 400 mètres gelé depuis 1985 à 4760 par une Marita Koch grand cru RDA.

Championne du monde depuis 1991 et couronnée à Barcelone, Pérec approche Atlanta assez cool. Son exil lui réussit: «Je n'ai pas beaucoup de pression, je ne lis pas les journaux français et, en Californie, à part quelques pubs à la télé, on n'en entend pas beaucoup parler. Au stade, on n'a pas l'impression que c'est les Jeux, les gens travaillent toujours de la même manière.» Une confiance renforcée par une bonne course de rentrée le week-end dernier pour l