Pékin,
de notre correspondante Avec 70.000 spectateurs, le stade des ouvriers, à Pékin, était plein à craquer hier soir pour le premier match de l'histoire du foot chinois disputé contre une équipe nationale étrangère. Les organisateurs l'avaient joué ambitieux en invitant l'équipe d'Angleterre. Les espoirs chinois n'ont duré qu'une mi-temps, la première, au cours de laquelle les visiteurs n'ont réussi à marquer qu'un but. La soixantaine de supporters britanniques isolés dans le coin d'une tribune ne pouvait amorcer un mouvement de fanion sans s'attirer des milliers de sifflements et les forces de l'ordre, présentes en nombre (plus de six mille agents de la sécurité au total dont un assis à l'extrémité de chaque gradin), ont dû s'interposer autour des Occidentaux pour éviter tout débordement. Mais l'ambiance a totalement viré au cours de la seconde mi-temps, l'équipe chinoise partant en déconfiture alors que les Anglais marquaient deux nouveaux buts pour finalement gagner 3-0. Le stade a alors hué son équipe, scandant «démission, démission» à l'adresse du capitaine et de l'entraîneur. Les deux tiers des spectateurs qui n'avaient pas abandonné les gradins avant la fin du match ont néanmoins applaudi l'équipe anglaise lors de la remise des prix et aucun incident n'a été signalé.
La Chine a décidé d'entrer dans la cour des grands dans le domaine du foot, un sport apparu récemment dans l'empire du ping-pong, mais qui compte de plus en plus d'adeptes. Lors de la dernière Coupe du m