Lyon, envoyé spécial
On leur a donné un badge sur lequel est écrit «joueur». Il est 9 heures du matin, et ces hommes qui tournent devant une porte blanche attendent que l'un d'entre eux fasse le premier pas. Cette porte ouvre sur le premier Forum des clubs, où les joueurs ne sont qu'«associés», selon les termes polis de Gervais Martel, président de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF). Ces joueurs, pour la plupart en fin de contrat, sont venus jeudi dans l'espoir de trouver un nouveau club pour la saison prochaine, avec ou sans agent susceptible de les aider dans cette démarche. Cette expérience inédite en France, où agents et dirigeants de clubs se réunissent durant une journée pour échanger des informations, dialoguer en vue de transferts, et que l'on rapproche exagérément du Mercato italien, où les joueurs se vendent et s'achètent pendant quinze jours en juillet, n'est pas une idée originale. Simplement, elle n'a été rendue possible en France qu'après la mise en place d'une réglementation du métier d'agent de joueur, il y a un peu plus d'un an.
«Avant, n'importe qui pouvait se réclamer d'un joueur et négocier à sa place», explique Philippe Diallo, directeur de l'UCPF, qui avait à coeur de moraliser le milieu. «Désormais, ils sont 20 en France à être agréés par la Fifa, après avoir passé un examen. Ils doivent connaître les textes réglementaires du foot, avoir des compétences en matière de gestion, des notions de droit, puisqu'ils peuvent être amenés à être c