En gagnant son billet pour les Jeux olympiques d'Atlanta lors d'une
victoire 4-1 sur l'Allemagne, on en aurait presque oublié que l'équipe de France Espoirs de football n'en était qu'aux quarts de finale du championnat d'Europe. Cet après-midi, au Stade olympique de Barcelone, elle se retrouve en lice face à l'Italie pour la suite de la compétition. L'entraîneur Raymond Domenech a certes fait des Jeux son objectif principal, mais il ne dédaignerait pas une victoire européenne au passage.
Au boulot donc: Dome-nech affiche une équipe au complet alors que Carlo Maldini, son homologue italien, est privé des attaquants de Parme, Christian Vieri et Filippo Inzaghi. Mais l'ex-entraîneur de l'Olympique lyonnais est extrêmement méfiant. Tout d'abord, il se souvient qu'au même stade de la compétition, il y a deux ans, à Montpellier, les Espoirs italiens avaient profité d'un match houleux pour éliminer la France aux penalties et s'adjuger leur deuxième titre consécutif. «C'est une revanche pour moi, mais ce n'est pas moi qui joue», avertit Domenech. Et à l'adresse de ses joueurs, justement, un conseil: les Italiens sont «égaux à eux-mêmes, forts techniquement et tactiquement, et truqueurs... A 16 ans, ils sont déjà plus professionnels que chez nous à 30 ans». Il a donc tenté de rappeler aux Bleus les ruses habituelles: dimanche, il a profité d'un entraînement pour tester leur agressivité et leur faire faire des exercices de tirage de maillot... Au-delà, il espère retrouver les qualités