Victoire toulousaine qui aurait pu sourire aux Brivistes. Comme
chaque fois que les défenses serrent le jeu, le grand tourbillon attendu se refuse aux joueurs. Le rugby devient alors un jeu où le combat prédomine. Chacun espère ou croit à tort que la suprématie en la matière permettra ensuite d'aller jouer plus loin dans les espaces. Quand les intentions étaient présentes (elles ne furent pas légion), les enchaînements étaient vite stoppés. Les deux équipes ont su tisser un premier rideau défensif particulièrement efficace en terme de présence sur le porteur de balle et d'agressivité. Quand, en de rares occasions, il y avait un semblant de fracture, la vitesse d'intervention du deuxième rideau stoppait sans concession le porteur de balle, le contraignant à concéder un regroupement synonyme d'arrêt du mouvement et engendrant, illico, un replacement défensif facile. La règle «plaqueur-plaqué» n'était pas respectée à la lettre. Il s'en suivait une libération de balle trop lente (préjudiciable aux mouvements successifs), voire une pénalité.
Aujourd'hui, le rugby français, d'une manière générale et cette finale en est l'illustration, donne beaucoup de pouvoir au jeu d'avant. Les quatre ailiers ne furent pratiquement jamais sollicités.
Deux facteurs me paraissent déterminants. D'une part, la prolifération des mauls pénétrants. Il semble que le jeu ne peut plus être lancé ou relancé sans passer par ce type de phase. Ce qui pose le problème de son utilisation intelligente. L'illustrat