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Libération

Karina Habsudova pousse Sanchez à boutLa Slovaque ne s'incline que 10-8 au 3e set.

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publié le 5 juin 1996 à 7h20

Quart de finale du simple

dames: Sanchez (Esp/n$4) bat Habsudova (Svq) 6-2, 6-7 (4/7), 10-8.

Karina lève le doigt. Les arbitres de lignes lézardent sur les coups de midi, et Karina n'aime pas bien ça. Le public est venu voir Arantxa et n'apprécie pas les contretemps. «Ce n'est pas bien de ne pas être juste», dit Karina. La journée est longue et la petite Slovaque ralentit le temps au son d'un revers à deux mains de toute beauté en faisant le break d'entrée dans le troisième set après avoir remporté un tie-break où Arantxa a perdu ses réflexes. La Catalane accuse le coup, discute les points. A 3-2, Sanchez reprend son service sur une autre balle que toute l'arène a jugée faute. L'arbitre de chaise décolle ses fesses pour un fois encore constater la somnolence persistante de son assistant. Karina est dépitée. Elle en laisse choir ses balles, mais elle a des nerfs et une tactique. En décroisant systématiquement tous ses coups, elle flirte avec les couloirs. Cette manie de décroiser ses revers du fond de court, au point de nier l'évidence d'un point qui s'offre à elle, finit par séduire le public engourdi. L'Espagnole n'a pour toute parade que de longues et pesantes balles hautes qui alourdissent l'ambiance. «Pour les spectateurs, il est important de voir un beau match, ce n'est pas beau de jouer ainsi», dit Karina. «Je me fiche de ce que pense le public. Je n'ai pas joué le jeu qui lui aurait convenu, rétorque Arantxa. Je viens pour jouer au tennis, c'est mon travail.»

Après tr