Ils se glissent sur les pontons en silence, les yeux gonflés par le
manque de sommeil. Les premières heures de la matinée défilent, muettes. Derniers vestiges d'une ultime «riboule» avant le départ de la Transat. Jeudi soir, sur la scène du Palais des Congrès, ils ont repris en choeur les chants de marins. Mimine, Florence Arthaud, n'a pas été la dernière à s'accaparer le micro pour entonner le Forban sous le regard amusé de Jean Le Cam, son skipper à bord de Guy-Cotten-Chattawak, un des dix-neuf monocoques monotypes de 9m30 qui franchiront samedi à 13 heures la ligne de départ devant Lorient. Un vainqueur du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire sans escales Alain Gautier , deux vainqueurs de la Route du Rhum Florence Arthaud et Philippe Poupon , un peloton d'anciens vainqueurs de la solitaire du Figaro Jean Le Cam, Dominic Vittet, Philippe Poupon, Alain Gautier, Michel Desjoyeaux , un recordman de la traversée de l'Atlantique Serge Madec , les organisateurs ne pouvaient rêver plus beau plateau pour ce que certains appellent la «Transat de la crise» puisque plusieurs équipages se sont alignés avec des budgets inférieurs à 200.000 francs.
Histoires de couples.
Les couples se sont formés pendant l'hiver, au coin d'une cheminée ou sur le comptoir d'un bistrot au retour d'un entraînement à la Trinité ou à Port-la-Forêt. Certains allaient de soi comme Alain Gautier, le solitaire de poche, et l'immense Jimmy Pahun, ex-champion du monde de first class 8, déjà deux