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Libération

Mots croisés pour une grille d'arrivée Journée de repos hier, le temps d'imaginer un tiercé gagnant avec les coureurs.

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publié le 11 juillet 1996 à 8h23

Gap envoyés spéciaux

Les biscottos sont au repos, le Tour n'est plus que mots. Partout, on discute, suppute, bluffe, provoque. Cent fois on fait, défait et refait un tiercé infaisable. Les questions tournent: Riis et les Telekom tiendront-ils? Indurain est-il fini? Et Berzin, Rominger, Olano, diablotins prêts à sortir de leur boîte? Réponses de quelques cadors, avant que le Tour reprenne la route pour Valence, ce midi.

10h30, hier, chez Rominger et Olano, à la Ferme Blanche (Gap). Aujourd'hui frères d'embuscade, demain peut-être ennemis, Tony, 35 ans, et Abraham, 26 ans, se serrent la paluche, tout sourires, pour les photographes. «Ça fait un peu hommes politiques, non?», dit le Suisse, décontracté: «Je n'ai rien à perdre. J'ai participé à cinq Tours, j'ai toujours perdu. Si je perds encore, ça ne fait rien.» Sait-il qui va gagner? «Non.» Qui a perdu, alors? «Oui. Jalabert.» Rominger, ironique, humble et discret. «Et alors? Vous voulez que je vous dise que j'attaque dans l'étape d'Hautacam, à huit kilomètres de l'arrivée? Pour que j'y prenne cinq minutes et qu'on me traite de grande gueule? Dans ce Tour, chaque jour, il y a quelqu'un qui prend un coup», et Tony prie pour que ce ne soit pas lui, car il n'a pas sa forme maximale. «Mais un jour peut-être, je me réveille et hop, je suis le Tony de l'an dernier.»

Pareil pour le grand Miguel? «Indurain reste Indurain. Dix kilomètres avant sa fringale, samedi, c'était encore le plus fort de tous. Mais maintenant, il a huit personne