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Libération

Le CNOSF en colère

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publié le 19 juillet 1996 à 8h03

Atlantaenvoyé spécial

Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) est très en colère contre le gouvernement et a tenut à le faire savoir hier à Atlanta, par la voix de son président Henri Serandour.

Mardi, le CNOSF a pris connaissance de la lettre envoyée par le ministère des Finances à son président Henri Serandour. Et apprenait du coup que dans le cadre des restrictions budgétaires qui touchent tous les secteurs, le sport devrait faire un effort. Le ministère propose de transformer le statut des cadres techniques. Jusque là mis à disposition des fédérations (fonctionnaires payés par l'Etat ), les cadres techniques seraient désormais détachés (payés par les fédérations). Une telle mesure grèverait lourdement le budget des fédérations. Pourtant, la tendance n'est pas nouvelle: en dix ans, le mouvement sportif a perdu un millier de ses cadres qui sont aujourd'hui 1.500.

«Le mouvement sportif français s'oppose avec violence et énergie» à ces mesures a confirmé Serandour hier. «Nous n'acceptons pas qu'on dépouille le sport français. Je veux bien qu'on enlève la mauvaise graisse, mais on ne peut dégraisser un squelette», a-t-il ajouté avant d'insister sur le faible poids du sport dans le budget (0,19%). L'inquiétude est visible chez les cadres techniques présents aux Jeux qui s'imaginent déja réaffectés dans leurs collèges d'origine. Pourtant, dans sa retraite de l'université d'Auburn, la délégation française ne tarit pas d'éloge sur la santé du sport américain dont