Epée messieurs
Or: Alexandre Beketov (Russie) Argent: Ivan Trevejo Perez (Cuba) Bronze: Geza Imre (Hongrie) Sabre messieurs Or: Stanislav Pozdnyakov (Russe) Argent: Serguei Sharikov (Russe) Bronze: Damien Touya (France) Des éliminatoires d'épée, c'est le contraire d'une cérémonie recueillie. Il y a six pistes, des compétitions sur chacune et le public qui encourage en désordre. «Peu importe, dit Jean-Philippe Parade, l'armurier de l'équipe de France, il faut que tout le monde y trouve son compte et, de toute façon, les escrimeurs n'entendent rien.» Dans leurs assauts, ils dessinent d'imperceptibles figures de dominants et de dominés, jusqu'au verdict.
Pour les Français, le malaise a commencé avec les éliminations de Robert Leroux et d'Eric Srecki en 8es de finale, et s'est confirmé en quart lorsque Jean-Michel Henry (bronze à Barcelone) n'a plus voulu jouer: il n'a plus préparé ses coups et s'est mis à tenter des attaques directes. Le duel a alors pris une pente sur laquelle le Russe Beketov faisait glisser son adversaire. «Dominer, dit l'entraîneur Stéphane Wolinetz, c'est tout imposer, même la préparation de ses coups. C'est un jeu de tête qui va très vite, où on doit juger les feintes de l'adversaire et instantanément répondre par les siennes.» A propos de la défaite de Leroux, vice-champion du monde 1995, l'entraîneur dit: «C'est lui qui tenait le combat, son adversaire était pétrifié. En quelques erreurs, tout a changé.»
A ce jeu, Eric Srecki s'est résigné très vite. Le