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Carnet de bord. Hervé Godignon, cavalier, raconte ses cent jours avant les JO. Homme et cheval dans le même sabot Obnubilé par la santé de sa monture, Godignon en a oublié son régime.

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publié le 25 juillet 1996 à 7h51

Mi-avril. Dans ses écuries de Port Mort, dans l'Eure. «Que la

sélection officielle de l'équipe ne se fasse que début juillet, bien sûr que c'est un problème, mais bon, c'est comme ça depuis tant d'années... Les carrières de cavaliers sont longues donc si je ne vais pas à Atlanta, je me dis que j'irai à Sydney! C'est décontractant. Mais déjà, nous savons que les conditions ne seront pas faciles là-bas: donc il faut être irréprochable physiquement. Moi comme le cheval. Depuis un mois, mes deux chevaux potentiels, Unic du Perchis et Viking du Tillard, sont nourris avec des aliments complets riches en oléagineux sélectionnés pour emmagasiner de l'énergie sans engraisser. Parce que les gros ne seront vraiment pas à l'aise! Moi, je me suis fixé de perdre 5 kilos pour descendre à 68-70. J'ai vu un diététicien, j'ai commencé en mars, et j'ai maigri d'un kilo et demi. Reste un gros souci de blessure pour Unic: il est arrêté depuis un mois après opération d'un petit suros poussé sur un antérieur. Il est au repos. Sinon Viking travaille beaucoup le fond pour être vraiment «fit». Il en est loin. Mais les concours continuent et c'est un très bon entraînement.

Je choisis mes concours en fonction d'Atlanta. On sait que ce sera du sable, ce qui ne colle pas ici où les belles épreuves sont en herbe, mais je privilégie les terrains de grande dimension comme aux Etats-Unis: Cabourg, Rome, Aix-la-Chapelle. C'est important parce que les chevaux s'y expriment de façon très différente que dans les