On attendait les Barjots au tournant, ils n'ont pas dérapé. Après
trois mois d'inaction ou presque, les hommes de Daniel Costantini s'avouaient tendus, nerveux, anxieux. Et pour ne pas se retrouver morveux, ils décidaient de soigner en conséquence leur première apparition sur le parquet olympique face à l'Espagne.
Les Espagnols, remontés, tapaient les premiers et énergiquement la mesure de l'enjeu, pour finalement ne plus pouvoir suivre le tempo des bronzés encalaminés mais peu enclins à se faire bousculer. 27-25, au finish.
Un score étriqué pour un match crispant où l'on a vu les Français alterner bourdes et audaces. Pour contrer une attaque espagnole électrique, commettant de nombreuses fautes, la défense française, sur ses ergots, n'a pas mégoté sur l'agressivité. Mais tout occupés à casser les vagues offensives de leurs adversaires, les Français en oubliaient leurs repères en attaque. Les montants du but et l'excellent gardien espagnol rappelaient régulièrement la fragilité de l'avance au score que prenaient assez vite les Français.
La ligne arrière (Lathoud-Volle-Stoecklin) surveillée de près, les Bleus ont trouvé des solutions à l'intérieur, avec le pivot Kervadec (6 buts). De plus, comme se plaît à le faire Daniel Costantini, les Bleus ont brouillé les cartes en effectuant de nombreux changements de postes. Monthurel passant à l'aile, Prandi propulsé devant, les Espagnols s'emmêlaient dans leurs marquages.
Pourtant, les Français serraient les fesses en fin de partie. Le