Une bassine en béton posée au milieu d'un pré, le vélodrome de
Salbris en Sologne, où l'on sent dans les coudes les vibrations de la piste ondulée, rognée par la mauvaise herbe. C'était en juillet sur cet ovale rustique que Florian Rousseau préparait ses Jeux olympiques. Une piste en rien comparable avec l'arène de Stone Moutain, démontable, puzzle de larges plaques d'aggloméré, pigmentées de minuscules picots souples, censés augmenter l'adhérence et d'une conception tout à fait originale. D'une circonférence de 250 m, il s'agit donc d'une piste courte aux virages serrés (il existe deux autres formats, 333,33m et 400m), qui procurent des sensations également très éloignées de la piste de l'Insep (Institut national des sports et de l'éducation physique, à Vincennes), composée d'épaisses lattes de bois où les coureurs français sont habitués à tourner. Une différence, qui, selon Gérard Quintyn, son entraîneur, ne devait pourtant pas altérer le rendement de son pistard. «Le béton présente des aspérités tandis que le bois, les parquets lisses, au contraire, augmentent la vélocité. Tous les records sont d'ailleurs tentés sur du bois, Bordeaux et Moscou étant les pistes les plus rapides du monde. La piste d'Atlanta équivaut à un compromis entre le béton et le bois, au niveau des performances.» On l'a vu hier, cette piste s'est même révélée très rapide.
La différence d'une piste à l'autre, un mince détail pour les Français. Quand on aligne sur le kilomètre, Florian Rousseau 22 ans,