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Carnet de bord. Lance Armstrong, cycliste, raconte ses cent jours avant les JO Casser la baraque à domicile Il court en Europe par obligation, mais ne jure que par son Amérique natale.

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publié le 31 juillet 1996 à 7h36

Fin avril, dans les Ardennes. «Gagner la Flèche Wallonne? Ça ne se

prévoit pas, mais disons que j'avais planifié l'entraînement du début de saison pour être fort et pouvoir jouer un petit rôle. J'ai gagné, c'est la première fois qu'un Américain y arrive, super. J'aime bien les courses d'un jour, ça me convient. Les jeux Olympiques, ce sera ça. C'est sûr que j'y pense, surtout cette année où les pros sont admis pour la première fois et que c'est aux Etats-Unis... Si je devais choisir une course cette année, ce serait celle-là, mais personne ne peut tout miser là-dessus, parce que c'est une course d'un jour, justement, et que vu l'enjeu, ce sera très difficile. Pour nous professionnels, il faut aussi penser que, après tout, ce n'est qu'une épreuve parmi d'autres: l'année est planifiée depuis longtemps, je sais que le week-end après la fin des Jeux je serai en Angleterre pour une des épreuves de la Coupe du monde, et le suivant en Espagne...

En ce moment, je n'ai pas de problèmes physiques. Mais mentalement, là, c'est dur: je ne supporte pas de rester en Europe trop longtemps, trois ou quatre mois maximum. Ce n'est pas que ce soit un endroit désagréable, mais... je veux rentrer à la maison. Dimanche, c'est fini, je pars! Je me suis fait construire une nouvelle maison, chez moi à Austin, elle sera finie le 15 mai, je voudrais déjà y être.»

Début juin à Austin, Texas. «Ma maison est superbe, vraiment, même mieux que ce que j'avais imaginé. J'avais surveillé les plans l'hiver dernie