VTT cross-country, messieurs
Or: Bart Jan Brentjens (Pays-Bas) Argent: Thomas Frischknecht (Suisse) Bronze: Miguel Martinez (France) Pour le spectateur américain, le mountain bike est une longue marche. Et avec 40.000 badauds, selon les organisateurs et la police aussi, cela donne une interminable procession qui part des gigantesques parkings, fait la queue pour monter en navette, se fait déverser au point d'arrivée et repart à pied dans l'autre sens pour aller sur le circuit. Le spectateur américain ne proteste pas, on le fait tourner, on le détourne, il contourne, sans le moindre éclat de voix, il suit les flèches sous le soleil.
Le mountain bike est un sport américain, mais depuis 1991, il n'y a plus de champion du monde américain. Même quand il est bike, les Européens sont les rois du vélo. Certes, on encourage ses coureurs, comme par réflexe civique, mais on ne boude pas l'étranger. On entend «Allez la Pologne!» ou «Allez la Russie!», ce qui est toujours surprenant. En fait, les spectateurs de la première épreuve olympique de vélo tout-terrain ressemblent à ceux du Tour de France, sauf qu'ici, on n'apporte pas son manger, car tout est vendu sur place. Les haut-parleurs donnaient même un commentaire en français, avec l'accent belge, beaucoup plus prolixe que le commentaire américain.
Le spectateur américain du mountain bike est en général plus mince que celui qu'on voit ailleurs. Ce qui tendrait à prouver qu'il est plutôt pratiquant, qu'il suit le programme du ministère de