COURSE SUR ROUTE MESSIEURS
Or: Pascal Richard (Sui) les 221,8 km en 4h5356 Argent: Rolf Sorensen (Dan) m.t.
Bronze: Maxi. Sciandri (G-B) à 02 «Dans une carrière, on peut courir cinq ou six championnats du monde, mais on aura peu d'occasion d'aller aux Jeux olympiques.» Bernard Thévenet parle d'or. Le directeur sportif de l'équipe de France de cyclisme sur route, alors qu'il était amateur, avait été mortifié de rater les Jeux de 1968, pour une histoire d'antipathie entre le sélectionneur et son président de club, d'après lui. Aujourd'hui il y est, avec les cinq coureurs de la sélection française. Tous volontaires, et si ça n'avait pas été ceux-là (Jalabert, Virenque, Rous, Moncassin, Brochard), d'autres se bousculaient. Tous prêts à perdre l'argent de la dizaine de critériums qu'ils auraient pu disputer au lieu de venir ici: quelques dizaines de milliers de francs, pendant la saison faste de l'après-Tour. On a beau être professionnel, on n'en est pas moins sportif, avaient-ils tous dit, d'une manière ou d'une autre.
Parce qu'il y avait dans ce premier peloton open des Jeux olympiques, un gros appétit, des canines longues et pointues, des frustrations à panser. C'était l'explication la plus couramment admise par les spécialistes, au sortir d'un Tour de France qui a fait beaucoup de blessures dans l'amour-propre et la réputation des chefs.
Avec un circuit aussi peu difficile, un peloton trop nombreux, 195 coureurs, la tactique était simple et si peu discutable que personne n'en a