Football féminin
Or: Etats-Unis Argent: Chine Bronze: Norvège On se souviendra peut-être un jour que c'est à Athens, petite ville de Georgie, que le football féminin a fait son entrée dans l'histoire de l'olympisme et dans les coeurs du public US. En remportant la première médaille d'or d'une discipline qui, en grande partie grâce aux efforts de leur fédération nationale, faisait cette année ses débuts aux JO, une bande d'Américaines trapues et nerveuses ont récompensé les milliers de fans qui avaient affronté les bouchons pour se rendre à Athens, à deux heures de route d'Atlanta. Pour cette finale Etats-Unis-Chine, on compta 76.481 spectateurs: jamais, dans l'histoire discrète de la discipline, un match n'avait attiré autant de monde. «C'est incroyable. En général, le public ne se déplace pas pour voir jouer les filles. On évolue rarement dans des vrais stades avec gradins: la plupart des matchs, même de bon niveau, ont lieu sur des terrains sommaires avec un public clairsemé», raconte Sarah Bernardt, une étudiante de 20 ans qui joue au football depuis l'âge de 5 ans.
Dans sa petite ville de l'Ohio, Yellow Springs, l'école compte deux équipes de garçons et une de filles, et elles sont de plus en plus nombreuses à s'inscrire. «L'an prochain, nous aurons sans doute deux équipes de filles et deux équipes de garçons, note son frère, Chris, 14 ans. Et elles trouvent de plus en plus facilement des sponsors pour organiser les tournois.» A l'université, Sarah n'a pas