Base-ball
Or: Cuba Argent: Japon Bronze: Etats-Unis Quand Omar Linares a réussi son premier home run, le Fulton County Stadium a mugi de plaisir. Mais quand il a réussi le deuxième, ça a été du délire. Les Cubains en étaient à leur troisième home run et le batteur a regagné son banc après avoir fait le tour des bases en trottinant. Cuba menait 6 à 0 contre le Japon et le public américain était ravi.
Le base-ball est un sport à part aux jeux Olympiques. Il n'intéresse qu'une douzaine de pays, et il reste vraiment un jeu, c'est-à-dire du plaisir avant toute chose. Aussi, qui s'est hérissé du chauvinisme américain pendant ces quinze jours à Atlanta n'a jamais mis les pieds au stade de base- ball. Les Américains savent que les Cubains, en amateurs, sont plus forts qu'eux et ils s'en régalent. Leur équipe avait été éliminée de la finale, mais ils sont venus quand même: presque autant d'affluence que quand les Braves d'Atlanta jouaient les phases finales du championnat pro américain. Ils attendaient du spectacle et ils en ont eu. Pour dire qu'il était passionnant, il faut être d'ici. Mais vu les réactions du stade, ça valait le coup.
A 6-0, les Cubains ont bloqué. Leur lanceur, Omar Luis, n'était vraiment pas dans un bon jour, ou alors pas à la hauteur. Il faut dire que les Cubains ont perdu trois pitchers cette saison. Partis en douce, las de l'étroitesse de l'île. Il faut dire aussi que le pitcheo a été la grande frustration du public cubain. Les connaisseurs, là-bas, attribuent c