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Les crampons neufs du foot (fin) Cinq clubs à la loupe avant la reprise du championnat. Quand Guy Roux refait le monde.

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Le coach d’Auxerre assène ses certitudes du haut de 35 ans d’expérience.
publié le 10 août 1996 à 9h38

A Auxerre, le monde tourne toujours aussi rond pour l’entraîneur des champions de France. A l’entame de sa 35e saison, Guy Roux étale son inaltérable bagout pour un bilan de l’intersaison et une analyse des bouleversements dans le paysage footballistique français.

Les soucis de recrutement de monsieur Roux. «Y a pas de joueur idéal. Y a les bons et les moins bons. Aujourd’hui, les joueurs du championnat de France sont assez rigoureux. Donc, après, y a ceux qu’ont plus de talent que les autres. J’avais pris des renseignements sur le Polonais Prodan, il voulait 25 millions de francs. Il est resté chez lui. L’unité de compte, là-bas, c’est le million de dollars. Ils sont fous! Tous les pays de l’Est. C’est injouable, et vous perdez votre identité.»

L’internationalisation du championnat chiffonne monsieur Roux. «Il paraît qu’on n’a pas le droit de juger un tribunal... M’enfin, l’arrêt Bosman, dans son deuxième alinéa, qui supprime les quotas de joueurs étrangers, tout ça, peut-être ça avait une logique à l’intérieur du problème qui était posé, mais sur le plan politique et par rapport aux conséquences que ça entraîne, c’est complètement hors de proportion avec, sans doute, les intentions des auteurs... Mais y a tellement de choses qui auraient dû être mises en place avant, sur le plan fiscal, social, sur le plan des indemnités de télévision, que ça apparaît comme un arrêt totalement irresponsable. D’habitude, la justice a pour objet de veiller à l’ordre public, et ce