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Libération

C'est un fameux trois-coques avec un fin piloteDepuis quatre ans, «Fujicolor II» est plus compétitif, et son skipper plus mûr.

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publié le 20 août 1996 à 9h26

Cet homme est un dangereux récidiviste. A nouveau vainqueur de la

transat anglaise en solitaire en juin, après l'avoir déjà gagnée en 1992, Loïck Peyron a remporté Québec-Saint-Malo, la seconde course transocéanique de la saison. Francis Joyon et Laurent Bourgnon, diminués après leur chavirage lors de l'Europe 1 star, le Baulois formait avec Paul Vatine le duo favori à Saint-Malo. Plusieurs paramètres expliquent la supériorité de Peyron dans cette course.

Le bateau. Imaginé par l'incontournable architecte des multicoques Nigel Irens, et mis à l'eau en 1990, Fujicolor II a bénéficié, en quatre ans, de réglages qui le rendent désormais ultracompétitif. Les démâtages lors de l'Europe 1 star en 1992 et dans la route du Rhum 1994 ont été analysés afin de rendre le bateau plus performant. Depuis le début de la saison, Fujicolor II est doté d'un nouveau mât, plus léger et plus fiable. Résultat: aucun pépin sérieux, et les victoires se suivent. A la différence de Primagaz de Bourgnon, qui semble désormais un peu fatigué. A la différence aussi du Haute-Normandie de Vatine et du Banque-Populaire de Joyon, qui demandent encore à être optimisés.

Le skipper. A 36 ans, «P'tit Lock» atteint la pleine maturité. Il n'a rien perdu de sa fantaisie, ni à la barre ni en tchache, mais désormais le skipper de Fujicolor II sait attaquer à bon escient. «Le plus frustrant est de perdre en cassant, avoue-t-il. Mais avant le départ on dit toujours que l'on part le pied léger. Mais une fois dans le bain.