Encore dans le rythme des Jeux olympiques, la ronde folle des
pistards reprend aujourd'hui et jusqu'à dimanche sur le vélodrome de Manchester. Ce sont les championnats du monde, et pour l'équipe de France, l'occasion de confirmer les quatre médailles d'or épinglées à Atlanta. Le gros lot.
La piste est pourtant encore loin de tourner la tête au public. Après-guerre et jusque dans les années 60, elle attirait les foules. Français, Italiens, Danois, Allemands et Suisses avaient leur «Grand Prix». Dans des vélodromes transformés en foire, on taillait bavette, on mangeait des frites en barquette, on fumait dans les travées au son de l'accordéon. La piste était populaire. Avec la professionalisation des partisans de la route, l'arrivée des sponsors et de la télévision, l'intérêt général s'est détourné vers les grands Tours nationaux. Restent les amateurs pistards et leur drôle de tournis. Et puisqu'on a oublié les subtilités de toutes les épreuves, un petit rappel s'impose.
La vitesse. C'est l'épreuve la plus prestigieuse du cyclisme sur piste, courue d'homme à homme. Force ou finesse, chacun son style: voir et lire ci-dessous.
Le kilomètre. Discipline individuelle de vitesse pure, tout en puissance, en accélération et en résistance. Il s'agit de parcourir un kilomètre contre la montre, départ arrêté. Le plus vite possible bien sûr.
La poursuite individuelle. Sur une distance de 4 kilomètres, deux coureurs placés en vis-à-vis dans chaque ligne droite de la piste s'élancent en même te