Première à gauche en entrant, Renée Le Coz est derrière son guichet.
Dans sa loge? Dans son bureau. Entre la salle des interviews et la porte de sortie des vestiaires du Camp des Loges, une femme s'affaire. Elle fait le tourniquet sur le moyeu de sa chaise. Le téléphone sonne, à sa gauche. Elle écrit de la main, droite. Et elle parle, de face, au travers d'une petite vitre coulissante. Elle se fait passer pour une secrétaire mais elle est garde-frontière. Son couloir mène de l'univers clos où tapent tous les jours dans un ballon ses grands enfants en short et l'extérieur, la vie réelle. Et tous les jours, ça fait un peu sortie des classes.
Barrière du langage. C'est madame Le Coz qui reçoit les joueurs, au premier jour. Une fois les contrats signés, ratifiés, paraphés, vérifiés par les dirigeants, les nouveaux joueurs du PSG passent entre ses mains soignées: «On s'occupe d'eux entièrement.» «On», c'est elle. C'est elle qui remet l'enveloppe (la même pour tous) qui permettra au joueur de trouver une maison. «Les Français, on les aide à se loger, mais généralement ils ont leurs meubles. Les étrangers veulent des meublés.» C'est ce qui s'est passé avec le Brésilien Leonardo, qui est arrivé en France avec deux valises et des souvenirs du Japon. «Il a deux enfants, on lui a trouvé une grande maison avec une nurse. Il a fallu tout acheter, de l'électroménager à la décoration. Quand ils sont mariés, c'est souvent leur femme qui fait les achats. S'il y a la barrière du langage, on en