Le feuilleton aura duré moins d'un été. Exclue en juillet du Tournoi
des cinq nations pour avoir négocié seule ses droits télévisés, l'Angleterre a été réintégrée hier à la suite d'un accord signé entre les quatre «unions» britanniques. Pour l'instant, on ne connaît pas le contenu de l'accord, mais la fédération anglaise (RFU), qui était partie sûre d'elle même, a dû mettre beaucoup d'eau dans son vin.
Elle n'avait pas le choix. On notera en effet que l'annonce de l'accord intervient au lendemain de la sécession des internationaux anglais qui ne se sont pas rendus à l'entraînement de l'équipe d'Angleterre et ont pris fait et cause pour leurs clubs qui eux-mêmes ont choisi de se séparer de la RFU. En résumé, la fédération anglaise n'existe plus qu'à l'état latent. Ce qu'a parfaitement résumé son secrétaire Tony Hallett, en disant que «la résolution du problème des cinq nations doit nous aider dans le puzzle de problèmes auquel nous sommes confrontés».
La crise des cinq nations est la première manifestation de l'installation du professionnalisme en Europe. Ce n'est sans doute pas un hasard si elle a touché l'Angleterre qui, la première, s'est hâtée sur ce chemin jusqu'à négocier séparément ses droits de télévisions avec la chaîne par satellite B.Sky.B, propriété de Rupert Murdoch.
Pour 137,3 millions de dollars, dont elle ne redistribuait que des miettes au pays de Galles, à l'Irlande et à l'Ecosse, la RFU, télévisée jusque-là par la BBC, vendait l'intégralité de ses manifestation