Championnat de France de rugby,
groupe A1, à Béziers, Toulouse bat Béziers 30-29 Pour Toulouse, 3 essais: Marfaing (29e), Dispagne (33e), Ntamak (55e); 3 transformations: Deylaud (29e), Castaignède (33e, 55e); 3 pénalités: Castaignède (13e, 52e, 71e). Pour Béziers, 1 essai: Castel (41e); 8 pénalités: Delfau (21e, 23e, 37e), Mercier (59e, 62e, 66e, 69e, 75e).
Parole d'entraîneur. Richard Astre, le demi de mêlée qui conduisait il y a vingt ans l'équipe dans ses conquêtes, le dit aujourd'hui très bien: «Le Béziers de la grande époque? C'est une histoire que les joueurs actuels ont entendue mais qui ne signifie rien pour eux car la plupart étaient trop jeunes pour nous avoir vu jouer.»
Il y a deux décennies donc, leurs meilleurs adversaires les appelaient «les Bitères» et cela sonnait comme un nom de guerriers. C'était les années 70, les joueurs biterrois étaient le plus souvent barbus et hirsutes, inlassables champions de France deux fois tous les trois ans de 1971 à 1984. Une équipe formidable, bâtie pour gagner, le meilleur pack, le meilleur demi de mêlée, le meilleur demi d'ouverture. Ligne par ligne, ses joueurs servaient de référence et, quand les speakers dans les stades annonçaient la composition de l'équipe, chaque nom provoquait un petit effet de crainte et d'admiration mêlées: «Piliers: Martin, Vaquerin; talonneur: Paco; 2es lignes: Palmié, Sénal; 3es lignes: Saisset, Estève, Buonomo, à la mêlée Astre, à l'ouverture Cabrol...» L'école des années 70. A l'époque, il était