Lyon de notre correspondant
«Pas question de renoncer à tout ce qui fait l'âme de l'Asvel. Malgré, la nouvelle donne, les nouveaux apports financiers, nous restons atypiques. C'est une force à préserver, en championnat comme pour affronter Leverkusen en Euroligue.» Eric Beugnot ne bronche pas. Ancien joueur du club, il doit être désormais dénommé «manager général de l'Asvel-Lyon-Villeurbanne». Ce soir, pour son entrée dans l'Euroligue, l'ex-club né il y a quarante-huit ans de la fusion de deux patronages, l'un laïc, l'autre pas, va se présenter comme porteur des couleurs d'une capitale régionale. Sans forfanterie, mais avec une appréhension certaine. La confrontation aura lieu sans Ronnie Smith, pivot, blessé lors du dernier match de championnat contre Dijon. C'est la seule ombre au tableau d'une rentrée prometteuse.
«Soyons humbles mais conquérants, lucides mais vaillants», aime à dire Marc Lefebvre, président du club. Le 8 juillet dernier, lui et les siens n'étaient pas peu fiers d'avoir réussi à réunir autour d'une même table Raymond Barre, le maire centriste de Lyon, Gilbert Chabroux, maire socialiste de Villeurbanne, et Bernard Rivalta, représentant le conseil général. Sur le parquet de la salle de l'Astroballe. Chaque invité était porteur d'un cadeau. Lyon s'engageait à apporter un million de francs pour la saison à venir. Cette contribution augmentera régulièrement en trois ans pour égaler celle de Villeurbanne (6,8 millions). En outre, Raymond Barre annonçait qu'il se