Nantes envoyé spécial
Adriano Panatta et Yannick Noah sont assis sur une chaise. Ce qui leur confère un supplément d'intérêt. Tous deux chefs de bande, ce sont eux qui détiennent l'ensemble des petits mouvements d'humeur où de démonstration qui ont relevé la sauce de deux matches assez ternes, où Cédric Pioline puis Arnaud Boetsch ont noyé leur tennis dans la pression excessive d'une demi-finale de Coupe Davis dont la France était favorite. Les capitaines, de leur côté, ont servi leurs rôles à la perfection. Grâce à ce langage tenu secret par eux, et dont les joueurs, pense-t-on, pourraient se servir pour affiner leur jeu d'une manière perceptible pour le spectateur. Difficile d'en avoir la certitude tant manque le son des mots, la force de la parole. Puisque la Coupe Davis autorise la conversation en plus de l'échange mat des balles, on tente de comprendre ce qui se noue, ou tout aussi bien, les moments d'incompréhension entre les joueurs et leur tuteur.
Gaudenzi, qui a battu contre tout pronostic Pioline (5-7, 6-1, 7-6, 6-3) n'a pas lui, l'intention de faire un mythe de ce conciliabule éclair qui n'est pas selon lui la recette de la renaissance italienne. «Je ne veux rien enlever à Adriano. Ça pourrait être vrai que cela influe sur mon jeu, mais personnellement, c'est plus une question de charge émotionnelle que j'ai en moi lors de ce type de match. Ce qui change, c'est que si je perds un point, je ne le perds pas seulement pour moi, j'ai une responsabilité envers mes équi