Nantes envoyé spécial
Course-poursuite. Victorieuse. Les «mousquetaires de Yannick Noah» ont renversé la vapeur l'espace d'un week-end. Menés deux victoires à rien par l'Italie, au soir d'un triste vendredi, les Français ont d'abord remporté le double, samedi, avant de réaliser l'impensable hier. Cédric Pioline en quatre sets contre Furlan, puis Arnaud Boetsch en trois manches contre Gaudenzi, offraient au pays une finale de Coupe Davis à laquelle plus personne n'osait croire. Retour sur une après-midi dominicale, avant la finale prévue contre des Suédois, fin novembre.
Enoncé d'un capitaine: «En Coupe Davis, beaucoup de choses dépendent de l'attitude du joueur sur le court. Si on regarde les attitudes, on voit qui va gagner. Moi, je ne peux que parler.»
Yannick Noah, renversé depuis la victoire du double Forget-Raoux en trois sets samedi, lançait hier sa paire de simple Pioline-Boetsch dans une impensable course poursuite. Et le premier signe de Pioline à son entrée sur le terrain est un appel de la main (du coeur?), aux six mille spectateurs venus sans rancune pousser celui qui était si étrangement distant, voire absent lors de son premier match. «Ce n'est pas mon genre de faire ce genre de geste, mais aujourd'hui j'ai senti qu'ils n'attendaient que ça.» Mais la conviction confuse que la France ne perdrait plus s'est propagée en lui quand au sortir du double, il a vu les Italiens dans un grand trouble, après tant d'assurance. «J'ai vu à leur attitude qu'ils étaient très déçu