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Libération

Crise et chuchotements au FC Nantes«Les résultats, je m'en fous», assure le président d'un club qui ne brille plus.

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publié le 30 septembre 1996 à 10h14

Nantes envoyé spécial

Ce jour-là, après huit journées de championnat, le FC-Nantes ne comptait que 3 points et pointait à la 18e place de la D1 ­classement inchangé après le 9e journée et le match nul samedi soir contre Rennes 3-3 à domicile. La petite foule des dirigeants de la Société anonyme à objet sportif (SAOS) et les membres de l'association sportive caquettent. Dans une salle jouxtant le réfectoire du centre de formation, on avait disposé deux longues tables. Sur l'une trônaient des bouteilles de sauvignon et de muscadet; derrière la seconde, Guy Scherrer, président, Robert Budzinski, directeur sportif, et Alain Flores, directeur général, s'apprêtent à répondre aux interrogations qui minent les plus proches partenaires du club. Dehors, Coco Suaudeau mène son entraînement comme à l'ordinaire. En cette fin d'après-midi, tous ces hommes n'ont qu'une question à poser à leur direction: Comment le FC-Nantes, deux saisons après son titre de champion de France et une demi-finale de la Ligue des champions, peut-il se satisfaire de cette queue de peloton? Cet automne, près de deux mille abonnés n'ont pas renouvelé leur carte et les banderoles ont fleuri dans les tribunes: «Scherrer démission» intimaient-elles. Le président s'était rendu coupable de partir en vacances et, surtout, de ne pas en revenir, dans un moment aussi critique. Faute de Scherrer, les supporters se sont rabattus sur Robert Budzinski, responsable selon eux d'un recrutement mollasson qui n'a pas compensé l