Guy David, 49 ans, entraîne Caen depuis le début de la saison. Après
neuf journées, son équipe ne totalise aucune victoire et se trouve à la 19e place du classement du championnat de France de foot, avec un tout petit point de plus que Nancy, autre promu de 2e division malheureux. Sentiments d'un coach sur le fil du rasoir.
A quoi pensez-vous en ce moment?
Je pense que soit vous êtes entraîneur du PSG, soit vous êtes entraîneur de Caen, et qu'en fonction de cela ça change beaucoup de choses... Mais tout entraîneur le soir d'une défaite se pose toujours la même question: «Où ai-je pu faire une erreur?» Car, malgré le grain de folie qui nous pousse à faire ce métier, on est censé analyser. On se dit aussi qu'on est face à un jeu (avec ses incertitudes) qu'on ne peut pas pratiquer soi-même. On sait qu'en théorie les rapports de force dans un championnat sont égaux, mais que, de façon historique et statistique, le classement des clubs correspond à leur budget. Et quand on «choisit» comme moi le groupe qu'on dirige, c'est en connaissance de cause. Donc, je suis tout sauf surpris. Aviez-vous un plan de marche? Non. Les a priori ne sont pas bons conseillers. 8 fois sur 10, une équipe qui joue le titre le perd en jouant contre les derniers, mais le meilleur s'impose finalement. Je peux dire qu'il y a bien trois matchs où on pouvait nous accorder la victoire, mais la réussite n'a pas été là. Tout le monde aujourd'hui se fait l'avocat du spectacle quel que soit le résultat, c'est de l