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Libération

Doucement mais sûrement, le rugby fait sa révolution culturelleLes conclusions du Forum sur le jeu ont été présentées hier.

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publié le 2 octobre 1996 à 23h38

Longtemps le rugby a été une affaire de clochers, très sympathique,

avec les querelles, très amusantes, qui vont avec. Ce qui rendait inaudible tout propos sensé. Quelque chose a changé depuis la tenue, le 18 septembre à Toulouse, d'un Forum sur le jeu, dont le président de la fédération, Bernard Lapasset, et quelques-uns des participants rendaient compte hier. Le premier signe du changement tient à la composition même du Forum. Il rassemblait six présidents de club, cinq représentants de la FFR, six entraîneurs de club, les deux entraîneurs de l'équipe de France, trois autres membres du comité de sélection, un arbitre, deux médecins, six internationaux, le directeur technique national, trois membres du comité de réflexion voulu par Jean-Claude Skrela, et huit journalistes. On mesurera le degré de nouveauté au fait que, par exemple, traditionnellement, l'entraîneur de l'équipe de France et les entraîneurs de club n'échangeaient en général que des banalités. «Aujourd'hui, on a des relations suivies, a dit Skrela. On parle beaucoup du jeu, des joueurs. Je vais dans les clubs, j'écoute, j'explique mes objectifs, je prends le temps d'animer un entraînement de cadets. J'ai le sentiment qu'aujourd'hui les entraîneurs de club se sentent responsables de l'équipe de France.» Deuxième signe du changement: la présence des exclus de longue date ­ Jean-Claude Ballatore, André Quillis, Pierre Villepreux ­ qui du coup ne le sont plus et donnent de la chair et de la place au comité de réfle