Les Coupes d'Europe de rugby auront bien lieu et ce ne sera pas
grâce à Murdoch. La European Rugby Cup (ERC), organisatrice des épreuves, l'a confirmé hier aux clubs français. En l'absence d'un sponsor télé, l'ERC la financera sur ses propres deniers dans les conditions prévues.
A dix jours du coup d'envoi de la deuxième édition, les Coupes d'Europe sont devenues un feuilleton très instructif sur les intérêts tout à la fois convergents et contradictoires du sport et de la télévision.
Le premier épisode débute avec la montée en puissance des clubs anglais, dirigés par des hommes d'affaires de la faction libérale dure semée par le thatchérisme. Ils «managent» des entreprises qui doivent dégager du profit et n'hésitent pas pour cela à entrer en conflit avec les conservateurs ancienne manière, qui dirigent la vieille fédération anglaise (la RFU). Depuis deux mois, les clubs anglais jouent la scène de la rupture et agitent la possibilité d'organiser une compétition européenne à la place des championnats nationaux traditionnels. L'ennui, c'est qu'une Coupe d'Europe existe depuis l'année dernière, à laquelle les Anglais n'avaient d'ailleurs pas pris part.
Deuxième épisode le 24 septembre, quand ITV, chaîne privée anglaise, annonce qu'elle ne renouvellera pas le contrat de 40 millions de francs qui la liait à la Coupe d'Europe. Elle a pour cela une bonne raison, c'est que les clubs anglais se font prier pour confirmer leur participation, et, quand ils se décident, c'est seulement pour u