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Libération

CYCLISME. A Tours, Minali gagne son pari

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publié le 7 octobre 1996 à 23h23

On dit que cette arrivée de Paris-Tours, la dernière classique

française de la Coupe du monde de cyclisme, est jugée au bout d'une avenue tellement longue qu'elle se dérobe toujours comme un mirage. Richard Virenque en a été dimanche après-midi la dernière victime. Au bout des interminables 2 600 mètres de l'avenue de Grammont rafraîchie au vent d'automne, il a rendu les armes. Cheval léger chez les grimpeurs, comment pouvait-il résister à la charge du peloton de cavalerie déboulant dans son dos? Que pouvait-il face au coup de jarret roulant, puissant et cadencé du sprinter Nicola Minali? Echappé en compagnie d'Asiate Saitov, le Russe de service dans l'équipe italienne Refin, Richard Virenque savait bien que pour avoir une chance d'être le premier Français à inscrire son nom au palmarès quarante ans après Albert Bouvet, il fallait partir de loin. Il creuse un trou de près de neuf minutes et pense pouvoir conserver une belle avance sous les futaies de Touraine. Mais, à 25 kilomètres de l'arrivée, il ne compte que trois minutes d'avance. Derrière, les écuries de sprinteurs MG, Mapei ou Gewiss ont humé l'arrivée et donné la chasse. Les deux échappés ont alors perdu quasi régulièrement une minute tous les dix kilomètres. Et Virenque s'est résigné à son sort de perdant à quelques longueurs du but. Déjà premier l'an dernier, Nicola Minali (Gewiss) est un superbe vainqueur. A 27 ans, ce sprinter pur-sang s'est enfin résigné à se faire opérer d'une anomalie congénitale empêchant l'